« Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon, et de nouveau du cochon à l’homme mais déjà il était impossible de distinguer l’un de l’autre. »

C’est par cette phrase que s’achève le roman « La ferme des animaux », publié par Georges Orwell en 1945.

Je m’en inspire dans « Corpus Porcus » afin de mettre en lumière les cochons qui, comme tous les animaux domestiques, sont des êtres vivants, intelligents, sensibles, si proches des humains depuis plus de 9000 ans.

La série présentée dans cet ouvrage a été réalisée au cours des dix dernières années. Les 40 photographies qui la constituent proviennent d’élevages qui, pour la plupart, ont à ce jour disparu.

Ici comme ailleurs, l’espace rural se rétrécit, en silence, s’éloignant insidieusement de nos regards, voire de nos mémoires.